Autour de Maïr
SYNOPSIS
Cofondatrice et première directrice de l’Institut Simone de Beauvoir (Université Concordia, Montréal 1978-1983), Maïr Verthuy a ouvert la voie pour que les écrits des femmes soient enseignés à l’université, publiés, lus, traduits.
Pendant longtemps, la littérature des femmes a été confinée au privé, au ménager, aux correspondances. L’on prétendait qu’elles ne savaient écrire que des lettres et tenir des journaux intimes.
Accompagné des chansons d'Anne Sylvestre, le documentaire AUTOUR DE MAÏR rassemblent des féministes, des poètes, des professeures, des écrivaines québécoises, françaises, disent le long et ardu chemin de l'écriture au féminin vers la reconnaissance.
Interviennent dans le documentaire, entre autres : Madeleine Gagnon, Jeanne Hyvrard, Martine Delvaux qui évoque la mémoire de Nelly Arcan, Wassyla Tamzali, Liliane Kandel, la regrettée Hélène Monette, Gloria Escomel, Benoîte Groult, Arpi Hamalian, Lucie Lequin, Françoise Naudillon, Saliha Béroual, Celita Lamar, Jeanne Maranda et Howard Scott traducteur de littérature féministe.
« J’accédais à la littérature en parfaite sauvage.» Jeanne Hyvrard
Générique
Documentaire : 91 minutes, Canada, 2015
Produit et réalisé
par Hejer Charf
Assistante sur le film
Nadine Ltaif
Musique
Anne Sylvestre
Image
Francis Nadeau Lussier
Son
Patric Favreau
Montage
Hejer Charf
Montage son
Patric Favreau
Équipe ONF
Techniciens au montage numérique
Pierre Dupont
Isabelle Painchaud
Patrick Trahan
Synchronisation
Pierre St-Germain (Bidou)
Montage en ligne
Denis Gathelier
Denis Pilon
Titres
Mélanie Bouchard
Cynthia Ouellet
Mixage
Serge Boivin
Technicien son
Bernard Belley
Coordonnatrice (ACIC)
Marie-Christine Guité
Productrice (ACIC)
Johanne Bergeron
Participants par ordre d’apparition
Maïr Verthuy
Madeleine Gagnon
Hélène Monette
Arpi Hamalian
Howard Scott
Lucie Lequin
Alex McKenzie
Colin McKenzie
Kayla McKenzie
Véronique Verthuy
Joanna Verthuy
Saliha Béroual
Françoise Naudillon
Yéline Laban-Roboam
Léa Roboam
Jeanne Maranda
Gloria Escomel
Celita Lamar
Liliane Kandel
Benoîte Groult
Jeanne Hyvrard
Wassyla Tamzali
Martine Delvaux
Hélène Parmelin
Produit par Nadja Productions inc. avec l’aide de l’ACIC de l’ONF
Investisseurs sur le film: Ems Holdings et Wee-Tote Enterprises (Vancouver)
AU REGARD DES SPECTATEURS
Merci d’avoir amené le féminisme dans l’espace de la création.
Spectatrice
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Ce film est comme une farandole, il danse dans les traces d'une femme merveilleuse , Maïr Verthuy , une vraie pionnière qui nous est arrivée du pays de Galles. Elle a créé l'institut Simone de Beauvoir pour nous faire découvrir la parole des femmes , les écrivaines du Québec , artistes et poétesses . Sa démarche nous renvoie , comme dans un miroir, une image riche de nous mêmes . J'ai eu l'impression qu'elle a adopté le Québec, comme on adopte un enfant, parce qu'on l'aime et lui veut du bien, pour qu'il grandisse et qu'on grandisse avec lui et qu'il fasse sa vie, fidele à ce qu'il est. Un beau film. Avec un goût de liberté. – Aline Gobeil, journaliste
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Le documentaire est peut-être au cinéma ce que l'essai est à la littérature, je l'ignore, mais il se trouve que j'ai une indéniable attirance pour ces deux formes d'expression et de création. C'est peu dire que j'ai aimé ton film Autour de Maïr. Il m'a touchée en profondeur sur plusieurs plans — et « par » plusieurs plans. Le ton confidentiel que tu as surtout privilégié, me semble-t-il (entrevues intimes, intérieurs d'appartement, rencontres autour d'un repas, etc.), nous conviait à une sorte de pèlerinage intérieur sur le chemin de nos études, de nos lectures, de nos amitiés, de nos apprentissages…
Entre mille et une choses, ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est le fait que la complexité de Maïr soit toujours présente, évoquée de manière subtile, par petites touches (la complexité d'un être se manifeste parfois par de l'ambivalence, d'apparentes contradictions, des doutes…) et, par la complexité de Maïr, celle des femmes qui l'entourent.
Je n'ai pas senti que tu cherchais à forcer le trait ou à lisser la surface pour éviter toute aspérité. Cela fait partie à mes yeux d’une des grandes forces de ton documentaire tel que moi, je l’ai vu: cette ouverture, cette pluralité et la coexistence des points du vue, lesquelles n’empêchent aucunement la solidarité, l’amitié, voire la sororité. Le féminisme est un humanisme, aurais-je envie de dire.
La saisie des images était parlante (ou… « parleuse »). Parfois décadrées, tremblées, brouillées, figées, noires, silencieuses, déstabilisantes, les images ainsi montées (ou démontées…) ajoutaient à ton propos. Ta sœur Caméra avait droit de parole — ce qui est la moindre des choses pour une cinéaste, me diras-tu.
-Sylvie Gendron, écrivaine
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J'ai été très heureuse de ce Samedi qui nous a réunis. C'était très vivant, intéressant et tout à fait amical. Bravo pour ce beau film! Vous l'avez défini comme du cinéma expérimental mais je trouve au contraire qu'il n'y a aucune difficulté de compréhension et que tout y est très clair. J'ai revu avec émotion et contentement tout ce moment historique qui a été si important pour nous toutes qui y avons participé et que je pourrai - au vu de votre film - nommer "Naissance d'une nation" en français hexagonal ou "L'émergence d'une île" en canadien!
Ce samedi, j'ai acquis la conviction que nous n'avons pas eu de prédécesseures dans la création d'une pareille constellation autour de l'université Concordia, mais que nous n'avons pas eu non plus de successeures. Les études de la femme ont en fait disparu!... Il s'agit désormais de tout autre chose....
Le fil conducteur de la vie de Maïr Verthuy réintroduit une certaine vision du déroulement de l'histoire et de la filiation... dont le contrepoint est la parole de la sauvage multiconnectée à l'ensemble de la matière et au cosmos tout entier....
Jeanne Hyvrard, écrivaine
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AUTOUR DE MAÏR a su capter et retenir l'essentiel d'un parcours de vie, toujours unique. En touches légères et poétiques, Hejer Charf nous y invite dès les premières images: Maïr Verthuy, sa passion de l'enseignement, ses rencontres déterminantes, faites d'engagement intellectuel et d'amitiés absolues, son regard un peu moqueur, mais pudique aussi, sur elle-même, ses réalisations, ses chagrins, l'amour inconditionnel de sa famille...
Et puis ce moment fort: l'évocation incontournable d'Assia Djebar, absente-présente autour de son amie, et déjà un hommage à l'écrivaine disparue peu de temps après la sortie du film.
Saliha Béroual, professeure